TRACTOCEFALE
J'ai une voiture
de belles chaussures
j'ai fière allure
C'est sûr !

Au volant de mon bolide
j'exulte, je suis le roi
de la route – astéroïde
je régnerai seul – 3
2 – 1 – 0 - j'arrive en ville
je redescends au pays plat
dans mon deux-pièces climatisé
entièrement ékipé
d'un amas hétéroclite
de gadgets électroniks.

Ma cuisine synthétik
même si L n'a plus de goût
est 100 % diététik
de même que le K-ni-gout
ke le chien de mon ex exigeait
vautré sur mon bo canapé
en zappant sur voisin-voisine
mon émission préférée,
n'en déplaise à mes voisines
ki me traitent de taré.

Mon amour, c'est du solide:
déniché sans sourciller
sur 3615 PYRAMIDE,
nous pouvons vous marier
grâce aux augures magnétiks
de la Pierre du Scarabée
ke les magiciens de l'antik
Egypte auraient consultés
pour unir Tout Ank Camille
et Lucien le Makabée

J'ai une voiture
de belles chaussures
j'ai fière allure
pas sûr …

Car j'ai perdu mon paradis,
ma maison dans la prairie
où je semais mes radis
auprès de la vache ki rit!
Mais sûr qu'en 2040,
qd je toucherai mes rentes,
on greffera un tracteur
sur ma tête et sur mon cœur

J'ai une voiture
de belles chaussures
mais je leur préfère
mes bottes en caoutchouc vert!

ALFABOSSA SUPERNOVA
Deux fripouilles
plankées dans une cale
se soûlent

Deux affreux jojos
gavés de jaja
voguent incognito
vers Costa Rica

Ô vertigo
ô Benito
dit Adolfo
dingo

L'ami Benito
descend une vodka
puis colle un pistolet
sur sa sketka

Ciao ciao
cher Adolfo
je vais de go
là-haut

Attends mon coco
c'est quoi ce KKK
nerveux dit Adolfo
qd il tira

Ô vertigo
ô Benito
pleure Adolfo
dingo

Allons mon gogo
ne soit pas gaga
s'écrie Benito
ki mort n'était pas

Ce flingue est faux
c'est rigolo
c'est du pipo
à l'O

Infâme barjot
ignoble Borgia
pour ta sale Pô
mon cœur palpita

Ô vertigo
ô Benito
crie Adolfo
dingo

Deux affreux jojos
gavés de jaja
rêvent un peu trop
de Bossa Nova

Deux piccolos
deux mégalos
méchants et sots
sur l'O

Mais manque de Pô
pour ces deux nabots
en vue de Rio
coula le cargo

On a U chaud
on a U chaud
on a U chaud
et ça c'est pas rigolo

THREE BLIND MICE
3 blind mice (bis)
C how they run (bis)

They all run after the farmer's wife
Who cut off their tails with a carvin knife (bis)

3 blind mice (bis)
C how they run (bis)

Did U ever C such a thin in your life (ter)
As 3 blind mice …

I've ever seen those 3 blind mice
All runnin' after the farmer's wife
3 blind mice - she cut their tails
Farmer's wife is ridin' snails
3 blind mice a fairy tale
Farmer's wife – she's gonna fail
Then she falls down on the floor
And she's cryin + & +
3 blind mice eat the nice
blue eyes of the farmer's wife

NEWS FROM TRIPOLI
A l'heure où l'aube luit là-bas aux antipodes
Qd la radio gémit et ke tremblent ses diodes
De mes doigts sur ta po j'efface tes idoles
That's News From Tripoli my little baby doll

A l'heure où l'on oublie le rythme des horloges
Qd les hommes  bien-sage  ont regagné leurs loges
Au mépris du tempo des corps ki se gondolent
Bad news from Tripoli my little baby doll

L'or à perlé sans bruit on my sweet baby doll
Puis petit à petit s'enflamment ses idoles
Ne les entends-tu pas ?

J'entends les chanteurs de l'Opéra

YVONNE BOUILLOIRE
Seule dans son boudoir
Yvonne broie du noir
Yvonne voudrait bien
Danser juskà demain

Un petit verre d'alcool
Lui donne du courage
Yvonne à bout de rage
Sort sa robe espagnole

L entre dans un bar
Pour noyer son cafard
Les doigts d'un gigolo
Courent sur le piano

Un petit verre d'alcool
Lui donne du courage
Voici le grand virage
D'une valse espagnole
Au bout d'un long cigare
Aérodynamik
Un bo gosse en costard
Lui promet l'Amérik

Son petit verre d'alcool
Déborde de mirages
Son cœur n'est plus de rage
Yvonne s'abandonne

Et de l'aérogare
Jusqu'au Nouveau-Mexik
Leurs amours de sugar
Lui semblent magnifiks

Le petit verre d'alcool
Déborde de mirages
Lorske soudain l'orage
Retombe sur Yvonne

Seule sur le trottoir
Yvonne broie du noir
Les bordels argentins
Ferment au petit matin

Un petit verre d'alcool
De trop - c'est le virage
Yvonne à bout de rage
S'étouffe dans
Sa gnôle

SEQUENCE E²
Sur les Ruines du Temps
Des Feux de camp vacillent
Dans un Champ symétrik
A l'Espace étoilé

De pâles Créatures
Aux allures craintives
Ont invoké les dieux

Le Temps semble figé
Dans une Chambre noire 
Mystérieuse et froide

Mais la Nuit trop épaisse 
A peine crevée d'Etoiles 
Refuse d'en finir